On quitte
le tempo ralenti de l’été… pour retrouver un bureau en effervescence.
Les boîtes mail débordent, les reportings attendent, les projets s’empilent.
Un cadre
commercial témoigne :
« Je pars
en congés avec le sentiment d’avoir “clos le chapitre”. Mais en revenant, tout
s’est accumulé… et j’ai l’impression d’être déjà en retard. »
Résultat :
dès la première semaine, la fatigue peut s’installer, la lucidité diminuer et
les décisions devenir réactives plutôt que stratégiques.
Pourtant,
la rentrée n’a pas à être une épreuve : elle peut devenir un levier de
performance et de carrière.
1. Auditer
avant d’agir : le tri comme arme de performance
Le premier
réflexe d’un professionnel pressé est de se jeter sur les tâches en retard.
Erreur.
Un responsable comptable que nous avons accompagné le résume bien :
« Après
quinze jours d’absence, j’ai pris 3 heures pour relire mes mails, archiver le
superflu et reclasser mes priorités. C’était du temps gagné, pas perdu. »
Un état
des lieux lucide permet de distinguer :
- ce qui est encore pertinent (projets à
relancer),
-
ce qui est obsolète (mails, dossiers
périmés),
- ce qui doit être repriorisé (objectifs de
rentrée vs urgences artificielles).
Cette
clarification apporte un double bénéfice : de la clarté pour soi, et de la
crédibilité pour ses équipes.
2. Rythmer
au lieu d’empiler : trois priorités par jour
La
tentation est grande de vouloir tout rattraper. Pourtant, la clé est dans le
rythme, pas dans la masse.
Une DRH nous confiait :
« J’impose
à mes managers de lister trois priorités par jour. Pas quatre, pas cinq. Trois.
Cela évite l’effet tunnel et ça redonne de l’énergie à toute l’équipe. »
Ce
principe simple crée :
- un sentiment de progression tangible,
- une communication claire avec l’équipe (“voici
nos trois chantiers du jour”),
-
une culture de résultats réalistes plutôt qu’une
fuite en avant.
Le rythme
structure la motivation collective, bien plus qu’une to-do list infinie.
3. Assumer
la phase de rodage : la rentrée comme échauffement
Un sportif
ne vise pas sa meilleure performance le premier jour d’entraînement. Il
s’échauffe, teste ses réflexes, écoute son corps.
Le monde professionnel fonctionne de la même manière.
Une
consultante senior raconte :
« La
première semaine de septembre, je ne cherche pas la productivité maximale. Je
me concentre sur les échanges, l’écoute, et la mise en route progressive. Après
dix jours, je suis vraiment prête à accélérer. »
Accepter
cette phase de rodage, c’est :
- préserver son énergie,
-
donner du temps aux équipes pour retrouver leur
cohésion,
- sécuriser les décisions stratégiques (plutôt que
d’agir dans la précipitation).
La
lucidité, l’écoute et la posture comptent autant que l’exécution.
4. Lever la
tête des écrans : retrouver la lucidité
La rentrée
pousse à l’hyperconnexion : mails, réunions Teams, Slack, notifications.
Pourtant, c’est souvent hors écran que se trouve la lucidité.
Un
directeur marketing nous glisse :
« J’ai
instauré une règle : une marche de dix minutes chaque après-midi. Sans
téléphone. Ça m’a permis de résoudre plus de problèmes que trois heures bloqué
sur mon PC. »
Lever la
tête, c’est :
- s’autoriser des micro-coupures,
- retrouver une perspective globale,
- éviter la spirale de l’agitation improductive.
Comme les
sportifs soignent leur récupération, les professionnels doivent apprendre à
ménager leur endurance cognitive.
Rentrée et
recrutement : un moment stratégique
Cette
dynamique n’est pas qu’individuelle. Elle concerne aussi les organisations.
Septembre est un mois charnière : les entreprises relancent leurs projets, les
candidats réactivent leur recherche.
Chez
TALYSIO, nous le constatons chaque année : les talents qui réussissent leur
rentrée sont ceux qui transforment leur énergie en performance durable.
Et les entreprises qui en tirent parti sont celles qui savent capter cette
énergie collective.
Notre rôle
de recruteur : mettre en relation ces deux dynamiques — des professionnels qui
veulent imposer leur tempo, et des entreprises prêtes à leur offrir
l’environnement propice.
Faire de septembre un tremplin
La rentrée
n’a rien d’un sprint. C’est un moment stratégique, un test d’endurance et de
lucidité.
La vraie
question n’est pas : « Comment tenir ? »
Mais plutôt : « Comment utiliser cette énergie pour avancer plus loin ? »
Et vous,
comment transformerez-vous cette rentrée en tremplin pour vos projets… et votre
carrière ?